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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Marine Le Pen : "Il n'y a plus de Président"!

La publication ici de cette interview de Marine Le Pen donnée au Journal du Dimanche, n'est pas un ralliement du Scrutateur aux doctrines du Front National. Ni le contraire.

Simplement je donne la parole à l'opposante politique, sans louanges excessives ( comme le font ses inconditionnels ! ), mais sans opprobres rageuses comme le font les niais de l'autre bord.

J'estime que le FN a droit à la parole comme les autres organisations politiques. Je l'ai pensé, écrit, même à l'époque où ce parti pouvait passer pour extrémiste. A fortiori aujourd'hui.

Et s'il des organisations qui  peuvent être taxées d'extrémistes en France, aujourd'hui, ce sont plutôt celles de ces agitateurs professionnels qui, à Nantes, à Paris, sous les couleurs des écologistes ( verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur ) ont saccagé les rues de Nantes, de Paris, et occasionnés dans le midi, la mort d'un de leur militants, le jeune Fraisse. Ces extrémistes sont de gauche, et personne ne songe à dire ( à gauche, chez les centristes, et dans une certaine pseudo droite ) que si le PS aux élections prochaines, y compris la présidentielle de 2017, faisaient alliance avec eux il serait disqualifié.

C'est contre cet état d'esprit déliquescent de la classe politique que de plus en plus de Français de toutes tendances se révoltent. C'est ce qui fait que le FN monte, monte. C'est ce qui fait que dans la droite la plus classique, il est des gens qui ne veulent pas entendre parler de gens comme Alain Juppé, prêts à s'allier avec les centristes de François Bayrou ( lequel, à moins qu'il ne soit un imbécile, ne pouvait pas ignorer, en 2012 ce que préparait la bande à Hollande, et qui pourtant a fait voter pour elle ). Et il y a, même à gauche, dans une gauche non pourrie par l'idéologie libertaire si bien analysée et démontée par Eric Zemmour ( oui, cela existe ) des militants qui s'apprêtent à faire le grand saut, du côté de Mme Le Pen. Et Nicolas Sarkozy aurait tort de ne pas prendre en considération des propos comme le mien, qui sont ceux de gens qui n'ont jamais encore voté pour le FN, mais qui pourraient le faire tant ils en ont assez de cette politique chèvre/chou, ni chair ni poisson, qui nous exténue depuis trop d'années.

Pour l'instant nous n'en sommes pas encore là. Mais que les « politiques » prennent garde.

La France est comme une chaudière qui bout. Tant pis pour ceux qui laisseraient le peuple choisir Marine Le Pen comme soupape de sécurité !

 

Le Scrutateur.

 

L'interview de Marine Le Pen au Journal du dimanche :

 

INTERVIEW - La patronne du Front national, Marine Le Pen, revient sur le bilan de François Hollande, et évoque sa relation avec son père ainsi que les prochaines échéances de son parti.

http://www.lejdd.fr/Politique/Marine-Le-Pen-Il-n-y-a-plus-de-President-de-la-Republique-698226

 


 

 

François Hollande est à mi-mandat. Vous rejetez tout ce qu'il a fait?
Oui. La réalité est qu'il n'a rien fait. Il est resté sur la pente de Nicolas Sarkozy, celle de l'effondrement économique et social du pays. Il y a ajouté une pincée de division de la société. Les résultats sont déplorables mais ils étaient prévisibles. Aujourd'hui, il n'y a plus de président de la République en France. Son prédécesseur faisait en sorte que cela se voit moins, mais c'est la même chose. Il n'y a plus de président, seulement des préfets interchangeables, là pour appliquer une politique imposée de l'extérieur.

Réclamez-vous toujours une dissolution de l'Assemblée?
Bien sûr. Quand il existe une aussi grande fracture entre le peuple et l'exécutif, il n'y a pas d'autre moyen que la dissolution pour purger le malentendu gigantesque né de la mise en œuvre d'une politique rejetée par l'immense majorité des Français.

Vous installeriez Nicolas Sarkozy à Matignon…
Pourquoi? À la différence de l'UMP, qui fait preuve d'une couardise terrible, moi, je me présente aux élections pour gagner, pas pour me défiler. Moi, je remplirai le mandat que les Français m'auront confié. Je ne dis pas que ce sera de tout repos. Ce sera un sacré bras de fer avec le président de la République, mais je mènerai la politique pour laquelle j'aurai été élue.

«C'est une primaire européiste qui aura lieu entre l'UMP et le PS»

Vous en parlez comme d'une certitude.
Je ne vois pas comment le président de la République peut faire autrement que dissoudre. Je ne vois pas.

Craignez-vous plus la concurrence d'Alain Juppé ou celle de Nicolas Sarkozy?
Ni l'un ni l'autre. Ils sont dans un état d'esprit de combat pour la deuxième place, comme le PS d'ailleurs. Par paresse intellectuelle, ils pensent que tout candidat au second tour face à Marine Le Pen gagnera. Je les appelle à plus de lucidité et plus de modestie. En réalité, c'est une primaire européiste qui aura lieu entre l'UMP et le PS, pour savoir qui va représenter l'Union européenne à la présidentielle. Ils ont exactement les mêmes options.

Que proposez-vous concrètement sur le chômage?
Il faut radicalement changer de modèle, de logiciel. Il faut rompre avec l'extrémisme ultralibéral, qui est un choix idéologique au même titre que l'était le communisme. Cela veut dire retrouver notre monnaie, l'adapter à notre économie, ce qui nous permettra de retrouver la compétitivité. Il faut ensuite retrouver la maîtrise de notre économie, faire le choix du patriotisme économique, mettre en place des mesures aujourd'hui interdites par Bruxelles avec l'avantage donné aux entreprises françaises dans l'accès aux marchés publics. Et maîtriser nos frontières économiques en mettant en place des droits de douane modulés contre la concurrence internationale déloyale.

Une partie de la gauche s'oppose aussi à l'ultralibéralisme…
Vous vous trompez, l'extrême gauche est incohérente dans ces domaines. C'est pourquoi elle est très bas électoralement. Elle fait souvent le bon constat mais elle ne va pas au bout de la logique. Ils sont soi-disant contre l'Europe, mais ils refusent de remettre en place des frontières économiques nationales. Ils sont soi-disant contre l'ultralibéralisme mais ils refusent toute idée de maîtrise de l'immigration. Or l'immigration est un des leviers de l'ultralibéralisme.

Dans votre tribune sur l'emploi publiée sur votre site, vous ne mentionnez pas la préférence nationale. Ce n'est plus une priorité du FN?
Bien sûr que si, la priorité nationale est une priorité du FN. C'est une mesure de justice, à partir du moment où à compétences égales on donne un avantage dans l'accès à l'emploi à ceux qui ont la nationalité française plutôt qu'à ceux qui ne l'ont pas. Le chômage est le nœud du problème.

«Si mon père était un opposant, il se serait présenté au congrès»

Ce n'est plus l'immigration?
C'est aussi l'immigration qui aggrave considérablement les déficits sociaux. Quand il y a un chômage de masse, ceux qui vivent sur notre territoire sont à la charge de la société française. Quand on aura réglé le problème du chômage on aura réglé celui du coût du travail, car les charges sont la conséquence du chômage. Ne prenons pas ce problème à l'envers.

Approuvez-vous l'expression "grand remplacement", souvent employée par des gens qui se revendiquent du FN?
Le concept de grand remplacement suppose un plan établi. Je ne participe pas de cette vision complotiste. Je pense de manière plus pragmatique que l'immigration est utilisée depuis trente ans par les grands milieux financiers pour peser à la baisse sur les salaires, avec une grande efficacité si j'en crois les derniers chiffres. Parallèlement, les politiques se constituent un réservoir électoral qu'ils ont perdu chez les ouvriers.

Vous serez la seule candidate à votre succession au congrès du FN à la fin du mois de novembre. Il y a pourtant des clivages au sein du parti et des tensions avec votre père. Est-il un opposant?
Pas du tout. S'il était un opposant, il se serait présenté. Ou il aurait suscité une candidature. On peut avoir sur un certain nombre de sujets des points de divergence, parfois, mais rester d'accord sur l'essentiel.

«Le FN rassemble bien au-delà de son étiage traditionnel»

Que reste-t-il du FN de votre père?
Il reste la colonne vertébrale de la nation, la seule chose qui importe. Il en découle la défense de l'identité, des libertés, de la souveraineté. Ce qui a changé, ce sont les dangers, les maux. Nous adaptons la défense de la nation aux nouvelles formes d'agression qu'elle subit. Au XXe siècle, il y avait deux totalitarismes, le communisme et le nazisme. Au XXIe, le mondialisme et l'islamisme. Nous luttons contre les totalitarismes.

Le changement de nom du parti parachèverait-il la dédiabolisation du FN?
C'est un débat de stratégie. Beaucoup ont voulu voir dans cette réflexion un débat autour de la dédiabolisation, ce n'est absolument pas le sujet. Ceux qui pensent qu'il serait positif de changer le nom ne le font pas sous cet axe, mais sous l'axe d'un changement de dimension du Front national. Le FN est en train de rassembler aujourd'hui bien au-delà de son étiage traditionnel. Faut-il ou non acter ce grand rassemblement, c'est ça la question. Ce débat n'est pas d'actualité pour une raison simple : le Rassemblement Bleu Marine remplit cet office. Ça parle aux Français, chacun trouve sa place.

Quels seront vos objectifs aux départementales et régionales?
Aux départementales, mon objectif est d'avoir des élus, des candidats dans les 2.056 cantons. Il n'y a aujourd'hui qu'un conseiller général FN. Pour les régionales, nous voulons multiplier le nombre de nos élus, autour de 150 aujourd'hui. Peut-être gagner une ou deux régions.

Vous pensez aux régions Nord-Pas-de-Calais et Paca? Serez-vous candidate vous-même?
Ce sont les régions où nous sommes les plus forts mais on ne connaît pas encore les circonscriptions, les dates et les compétences. Serai-je candidate, je ne sais pas. Je n'ai pas pris ma décision.

«Les régionales? Nous n'en sommes pas là»

Pourquoi hésitez-vous?
Je ne sais pas s'il n'y aura pas une dissolution d'ici là. Et je ne connais pas la date de ces élections, cela peut jouer aussi. Nous n'en sommes pas là.

Les nouveaux maires FN créent des polémiques, à Hayange ou Marseille. Avez-vous du mal à tenir vos troupes?
Pas du tout. Je trouve qu'ils font un très bon travail, et leurs électeurs le pensent aussi, je crois. On avait prédit que les premiers pas de ces maires seraient apocalyptiques, empreints d'amateurisme. Je vois qu'ils tiennent leurs promesses et obtiennent des résultats financiers efficaces. Si demain on devait rejouer l'intégralité des municipales, ils seraient tous élus au premier tour. Ce n'est pas parce qu'un journaliste décide qu'un sujet doit faire polémique que les Français y voient une polémique. 

Lire aussi : La patronne du FN, première adversaire selon les Français

Bruno Jeudy et Nicolas Prissette - Le Journal du Dimanche

 

Marine Le Pen : "Il n'y a plus de Président"!
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