29 Avril 2014
Le Scrutateur à des convictions qu'il s'efforce d'étayer par des raisonnements, des références autant que possible valables, émanant de spécialistes, de « maîtres » en leur matière.
Chrétien, catholique, Le Scrutateur n'est pas non plus un fanatique, du moins il lutte contre cette tentation des faibles. A l'égard de l'islam il éprouve de la méfiance, et ne s'en cache pas. Pourtant il n'ignore pas les controverses actuelles sur ce sujet qu'on pourrait résumer ainsi : « ne faut-il pas distinguer entre l'islam et l'islamisme », cet extrémisme qui inquiète tout le monde. Il connait Malek Chebel, cet intellectuel musulman, vivant en occident, qui bien mieux que Tarik Ramadan incarne l'islam modéré, certains disent même « l'islam des lumières » ( Voir de Malek Chebel son Dictionnaire encyclopédique du Coran, publié au livre de poche ).
Il faut s'instruire de ces choses plutôt que de hausser ( paresseusement ) les épaules, au risque de se retrouver au pied d'un redoutable mur, ne sachant que faire, comme un grand couillon.
Face à l'effervescence actuelle de l'islam, on peut adopter la politique dite de l'autruche : s'enfouir la tête sous le sable pour ne pas voir le danger.
Telle n'est pas l'attitude du Scrutateur.
Les esprits « supérieurs » ( les guillemets signifient : qui se croient tels ), disent souvent : « ça leur passera. Après tout, nous autres catholiques nous avons commis au cours de notre histoire, maints crimes, maintes exactions, et cela au nom du Christ. Nous sommes revenus à l'Evangile ( ??? ). Ils feront comme nous ».
Voire. Mais les chrétiens connaissent-ils leur histoire? Combien y a-t-il eu de croisades? A quelle époque? Combien de chrétiens répondraient exactement à ces questions, parmi les plus simples? Et quant à l'inquisition, qui revient à chaque instant ( telle la tarte à la crème ) comme évocation de notre perversité passée, combien pourraient la situer dans le temps, dans sa variété ( il y eut plusieurs inquisitions, différentes selon les pays où elle fut pratiquée ). Quelles en furent les causes? Mais notre « science »sur le sujet provient presque toujours de sources douteuses aux mains d'ennemis du christianisme.
Et de toutes façons, la première réponse à porter sur ce sujet de l'inquisition est que : « quoiqu'il en soit, Les violences inquisitoriales sont contraire à l'Evangile, source de la religion chrétienne. Les fautifs, quand il y a faute, sont coupables d'infidélité aux sources. ( Heureux les doux! Aimer vos ennemis » etc ).
En est-il de même avec le Coran? Avec toute la tradition de l'Islam (? voir dans le Scrutateur le dossier sur l'islam : http://www.lescrutateur.com/page-le-texte-du-jour-la-nature-de-l-islam-7219907.html ).
Je voudrais donc dire que le souci de ce blog, n'est pas de calomnier la religion d'Allah, dont Mahomet fut le prophète. Mais de faire réfléchir, de faire naître, dans un occident actuellement fragilisé par son matérialisme, et sa paresse spirituelle, une inquiétude.
L'inquiétude n'est pas l'angoisse pathologique qui relève de la psychiatrie. Elle est l'attitude de l'esprit en éveil, la vitalité de l'esprit qui prend conscience d'un danger, réel, ou supposé ( mais l'examen seul de la situation pourra justifier l'action contre un danger réel et reconnu comme tel, ou le retour à la tranquillité, si le danger n'était en définitive qu'un un vulgaire fantasme ). Quand, parents, éducateurs, nous percevons certaines traces anormales de fébrilité chez nos gamines/gamins adolescents, l'inquiétude n'est pas marque de faiblesse, mais de force, de sens des responsabilités, et en définitive d'amour pour ceux qui « dépendent » de nous, et qui sont, peut-être, guettés par un mortel danger.
Telle est notre attitude scrutatrice ( je m'avise en écrivant que l'adjectif « scrutateur »n'est pas sans évoquer cet autre, horresco referens, : Inquisiteur. Mais au sens vrai de ce terme qui en langage du XX.ème siècle renvoie au « juge d'instruction ». Et quand le juge en question instruit une affaire, ce n'est pas pour condamner d'avance l'incriminé, mais pour discerner dans le dossier ce qui justifie ou non, son innocence, où sa culpabilité. Il est vrai qu'il y a de mauvais juges d'instruction, et des malhonnêtes. Les « bavures » comme on dit sont imputables moins au principe du droit, qu'à l'imperfection des hommes, et des juges, comme des autres ).
Et comme je sais que,même parmi les lecteurs de ce blog, il y a des visiteurs qui répugnent à se colleter aux textes, pour ne pas « se prendre la tête » comme disent nos ados, je publie cette réflexion, tout en images.
Elles sont éloquentes. Mais elles ne closent pas le débat.
Le Scrutateur.
Si une image vaut mille mots .........
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